La performance récente des gérants actifs rend-elle les ETF plus attrayants ?
Les ETF présentent un risque de perte en capital ainsi que d'autres risques détaillés dans la dernière section.
En revanche, les gérants actifs spécialisés dans les petites capitalisations américaines tendent à sous-performer leur indice de référence depuis le début de l'année. Ils ont pâti de la désaffection à l'égard des actions « value », c'est-à-dire celles dont le cours est inférieur à leur valeur intrinsèque. Seuls 28% d'entre eux ont surperformé leur indice de référence au premier semestre.
Bien entendu, les marchés actions internationaux ont été confrontés à des perspectives changeantes pendant cette période. L'euphorie des investisseurs au premier trimestre est retombée au deuxième, la perspective d'une hausse des taux d'intérêt aux États-Unis et la propagation du variant Delta du coronavirus ayant semé l'incertitude sur les marchés actions. Ainsi, seulement 47% des fonds d'actions à gestion active surperforment leur indice de référence depuis le 1er janvier (cf. graphique ci-dessous).
La performance des fonds obligataires à gestion active a également été mitigée au premier semestre. Ils ont été confrontés à une incertitude grandissante lorsque les investisseurs ont commencé à douter de la pérennité de la reprise économique mondiale face au regain d'inflation.
En effet, la performance des gérants actifs spécialisés dans les emprunts d'État a pâti de leur manque d'exposition aux produits indexés sur l'inflation. Quant aux gérants actifs d'obligations émergentes, leur performance a largement souffert d'une exposition géographique défavorable en fin de période. Seuls 47% d'entre eux ont ainsi surperformé leur indice de référence au premier semestre. En revanche, les gérants actifs spécialisés dans les obligations européennes ont généralement surperformé leur indice de référence au premier semestre. Leur préférence pour les obligations moins sensibles aux variations de taux d'intérêt n'est pas étrangère au fait que 81% d'entre eux surperforment leur indice de référence depuis le début de l'année. Dans l'ensemble, 57% des gérants obligataires actifs ont surperformé leur indice de référence au premier semestre (cf. graphique ci-dessous).
La récente performance des gérants actifs met en évidence leur capacité à faire mieux que les indices de référence sur des périodes relativement courtes. Toutefois, leurs perspectives à long terme semblent nettement moins encourageantes. Comme le montre le graphique ci-dessous, seuls 47% des fonds d'actions à gestion active et 28% des fonds obligataires à gestion active ont fait mieux que leur indice de référence respectif sur les cinq dernières années.
De nombreux fonds à gestion active ne parviennent pas à survivre sur le long terme. Par exemple, seuls 79% des fonds d'actions et des fonds obligataires de ce type qui étaient opérationnels il y a cinq ans, le sont encore aujourd'hui. Par rapport à il y a dix ans, seuls 62% des fonds à gestion active existent encore. Par conséquent, les investissements passifs tels que les fonds indiciels cotés (ETF) qui s'efforcent de répliquer des indices de référence spécifiques peuvent constituer une alternative valable aux fonds à gestion active sur le long terme. À en juger par les données disponibles jusqu'ici, il apparaît que les ETF offrent un rendement plus élevé sur de longues périodes. Toutefois, nous continuerons de rendre compte de leur évolution par rapport à celle des fonds a gestion active dans les prochaines éditions du magazine.
Source : Rapport Active-Passive Navigator de Lyxor relatif au T2 2021.